ACPR identification client : Lignes directrices

by | Mar 4, 2025 | Vérification d'identité

À l’heure de la digitalisation, de nouvelles réglementations émergent de l’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution ou ACPR : Identification Client. Alors qu’est-ce que l’ACPR ? Comment régule-t-elle les services bancaires français ? Quel est le lien entre ACPR et Banque de France ? Qu’est-ce que l’identification client ACPR comprend réellement ? C’est ce que nous allons voir maintenant.

 

Qu’est-ce que l’ACPR et pourquoi l’identification client ?

 

Avec l’accroissement des transactions en ligne, les entreprises du secteur bancaire doivent s’adapter. Elles doivent être en mesure de vérifier l’identité de leurs clients tout en garantissant une expérience fluide et sécurisée.

 

L’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution (ACPR) joue un rôle central. Elle fixe les lignes directrices à respecter. Notamment pour les acteurs des secteurs bancaire, assurantiel et fintech.

 

Le cadre réglementaire : ACPR & Banque de France

 

L’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution (ACPR)

L’ACPR est une entité rattachée à la Banque de France. Chargée de superviser les banques, assurances et autres institutions financières opérant sur le territoire Français. Son rôle ? S’assurer que ces acteurs respectent leurs obligations en matière de lutte contre le blanchiment d’argent, le financement du terrorisme (LCB-FT) et la protection des clients.

 

L’ACPR édicte des lignes directrices. Elle précise ainsi la manière dont les entreprises doivent identifier et vérifier l’identité de leurs clients. L’objectif identifié est de prévenir les risques de fraude et de financement illicite.

Ces obligations s’inscrivent dans un cadre réglementaire plus large, incluant :

  • La 5e directive LCB-FT de l’Union européenne : elle renforce les exigences en matière d’identification et de surveillance des transactions.
  • Le RGPD (Règlement Général sur la Protection des Données) : qui encadre le traitement des données personnelles, y compris celles liées à l’identité des clients.
  • Le Code monétaire et financier : qui impose aux établissements financiers de mettre en place des dispositifs de vigilance adaptés aux risques.

 

Quelles obligations ACPR en matière d’identification ?

Selon l’ACPR, l’identification d’un client repose sur deux piliers :

  1. L’identification stricte : obtenir les informations d’état civil du client (nom, prénom, date et lieu de naissance, nationalité, etc.).
  2. La vérification d’identité : s’assurer que ces informations correspondent bien à une personne réelle à travers la collecte de documents justificatifs (carte d’identité, passeport, justificatif de domicile, etc.).

Pour les clients présentant un profil à risque (personnes politiquement exposées, transactions inhabituelles, etc.), l’ACPR exige des mesures de vigilance renforcées. Par exemple, des vérifications supplémentaires ou une surveillance continue.

 

Pourquoi les grandes entreprises doivent s’y intéresser ?

 

Des risques de non-conformité ACPR élevés

Ne pas respecter les directives de l’ACPR peut coûter cher. Les entreprises s’exposent à :

  • Des sanctions financières lourdes : l’ACPR inflige régulièrement des amendes aux institutions non conformes. Par exemple, en 2022, la Caisse Régionale de Crédit Agricole Mutuel du Languedoc a écopé d’une amende de 1,5 millions d’euros pour des manquements dans ses contrôles d’identification client.
  • Un risque d’image : une faille dans la vérification d’identité peut ternir l’image de marque d’une entreprise. Cela peut entraîner la perte de confiance des clients et partenaires.
  • Des risques juridiques : en cas de fraude ou d’activité illégale facilitée par une identification insuffisante, l’entreprise peut être tenue responsable.

 

Des exigences fortes pour les banques, assurances et fintech

Certains secteurs sont particulièrement concernées par ces obligations, notamment :

  • Les banques : elles doivent appliquer un dispositif KYC (Know Your Customer) strict dès l’ouverture d’un compte.
  • Les assurances : identification obligatoire des assurés pour lutter contre la fraude et prévenir les activités de blanchiment.
  • Les fintech et prestataires de services de paiement : en forte croissance, ces acteurs doivent prouver qu’ils offrent un niveau de sécurité équivalent à celui des banques traditionnelles.

Mais au-delà de la simple conformité, une bonne gestion de l’identification client est aussi une opportunité. En automatisant et en optimisant ces processus, les entreprises peuvent réduire les frictions, améliorer l’expérience utilisateur et gagner en efficacité opérationnelle.

 

Lignes directrices de l’ACPR : Ce que les entreprises doivent savoir

 

L’ACPR ne se contente pas de fixer un cadre général pour l’identification client. Elle fournit des lignes directrices précises afin d’aider les entreprises à se conformer aux exigences réglementaires. Ces recommandations visent à garantir une identification fiable et à prévenir les risques liés à la fraude ou au blanchiment d’argent.

 

Dans cette partie, nous allons explorer les principes fondamentaux imposés par l’ACPR. Les mesures spécifiques de lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme (LCB-FT). Enfin, nous étudierons l’impact de la digitalisation de la Connaissance Client sur les pratiques de vérification d’identité.

 

Les principes fondamentaux de l’identification client

 

Identification et vérification d’identité : définitions et obligations

L’ACPR distingue deux étapes essentielles dans l’identification client :

  1. L’identification consiste à recueillir un ensemble d’informations permettant d’établir l’identité d’une personne :
    • Nom et prénom
    • Date et lieu de naissance
    • Adresse postale
    • Nationalité
  2. La vérification d’identité vise à confirmer la véracité des informations fournies. Elle s’appuie sur des documents officiels et des sources fiables. Cela peut inclure :
    • La vérification d’un document d’identité (carte nationale d’identité, passeport, titre de séjour).
    • Le contrôle d’un justificatif de domicile récent.
    • La comparaison des informations avec des bases de données officielles.

Les entreprises doivent s’assurer que l’identité du client est confirmée avant d’ouvrir un compte bancaire, d’octroyer un crédit ou d’émettre un contrat d’assurance.

 

Documents requis et preuves d’identité acceptées

L’ACPR impose une vérification rigoureuse des documents fournis par les clients. Ces documents doivent être :

  • Officiels et en cours de validité (ex. : passeport, carte d’identité, permis de conduire).
  • Lisibles et authentiques, sans signes de falsification.
  • Complétés si nécessaire par des justificatifs supplémentaires en fonction du niveau de risque (justificatif de domicile, relevé bancaire, etc.).

L’authenticité des documents doit être contrôlée par des processus manuels et/ou des technologies avancées comme l’OCR (reconnaissance optique de caractères) et l’analyse biométrique.

 

Comment l’ACPR lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme (LCB-FT) ?

 

Détection des profils à risque

L’un des objectifs majeurs de l’ACPR est de prévenir les activités illégales. En particulier le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Pour cela, les entreprises doivent identifier les profils à risque selon plusieurs critères.

  • Personnes politiquement exposées (PPE) : personnalités ayant des fonctions publiques sensibles, sujettes à un risque de corruption.
  • Transactions atypiques : montants élevés, transferts vers des zones à risque, opérations non cohérentes avec le profil du client.
  • Utilisation de comptes multiples ou de prête-noms.

Ces critères doivent être surveillés grâce à des outils de détection automatisés. Ces derniers sont capables de signaler les comportements suspects.

 

Mesures de vigilance et obligations renforcées

L’ACPR exige que les entreprises mettent en place des mesures de vigilance adaptées aux risques :

  • Vigilance standard : identification classique du client et surveillance des transactions.
  • Vigilance renforcée : en cas de doute ou pour des profils à risque, demande de documents supplémentaires et surveillance accrue.
  • Déclaration de soupçon : signalement aux autorités compétentes (Tracfin) en cas d’opérations suspectes.

Les institutions doivent être capables de justifier leurs décisions et de conserver des preuves des contrôles effectués, sous peine de sanctions.

 

La digitalisation du KYC (Know Your Customer)

 

Validation d’identité à distance : opportunités et contraintes

Avec la digitalisation des services financiers, de plus en plus d’entreprises adoptent des processus de KYC dématérialisés.

 

Les avantages du KYC à distance
  • Une réduction des délais d’onboarding : les clients peuvent s’identifier en quelques minutes.
  • Une amélioration de la sécurité grâce aux technologies de reconnaissance faciale et d’analyse documentaire.
  • Un gain de temps pour les équipes de conformité, qui peuvent se concentrer sur les dossiers complexes.

 

Les défis actuels
  • Faux documents de plus en plus sophistiqués : l’IA est nécessaire pour détecter les falsifications.
  • Usurpation d’identité via deepfake et vol de données : d’où l’importance d’une double authentification.
  • Réglementations strictes sur la protection des données : nécessité de respecter le RGPD et les exigences de l’ACPR.

 

Évolution des pratiques face à la montée de la fraude documentaire

Les fraudeurs utilisent des méthodes de plus en plus sophistiquées pour contourner les contrôles :

  • Altération de documents officiels (modification d’informations avec des logiciels spécialisés).
  • Usurpation d’identité avec des documents volés ou contrefaits.
  • Techniques avancées comme le deepfake pour tromper la reconnaissance faciale.

 

Face à ces menaces, les entreprises doivent renforcer leurs contrôles avec des technologies comme :

  • L’OCR couplé à des algorithmes d’analyse pour détecter les incohérences.
  • La biométrie faciale avec détection de mouvement pour éviter l’utilisation de photos volées.
  • Le croisement de données en temps réel avec des bases officielles (ANSSI, Interpol, etc.).

 

Comment assurer la conformité tout en optimisant l’expérience utilisateur ?

L’identification client est souvent perçue comme une contrainte, aussi bien pour les entreprises que pour les clients eux-mêmes. D’un côté, les réglementations imposent des processus stricts pour garantir la conformité et lutter contre la fraude. De l’autre, les utilisateurs attendent des parcours fluides et rapides, sans friction inutile.

 

Comment trouver le bon équilibre entre conformité et expérience utilisateur ? Comment les entreprises peuvent-elles tirer parti des innovations technologiques pour sécuriser et simplifier l’identification client ? Cette partie apporte des réponses concrètes à travers des cas d’usage réels et leurs bénéfices.

 

Fortuneo – une ouverture de compte en 10 minutes grâce à l’automatisation

 

Fortuneo, banque en ligne française, a optimisé son processus d’onboarding pour offrir une expérience utilisateur fluide tout en respectant les obligations KYC (Know Your Customer). L’objectif : permettre l’ouverture d’un compte en moins de 10 minutes sans compromettre la sécurité.

 

Changements apportés

  • Vérification automatique des documents via OCR et analyse de métadonnées.
  • Utilisation de la signature électronique pour éviter l’envoi de documents physiques.
  • Authentification biométrique (selfie vidéo + vérification faciale IA) pour un contrôle renforcé.

 

Résultats obtenus

  • Augmentation de 30 % des ouvertures de compte finalisées.
  • Réduction drastique des abandons en cours de processus.

 

Alan – une assurance digitale qui filtre les documents non conformes en temps réel

 

Alan, l’assurance santé 100 % en ligne, a intégré une solution d’IA pour vérifier les justificatifs en quelques secondes. Avant cette automatisation, les erreurs humaines et la lenteur des contrôles généraient des délais importants.

 

Mise en place de l’automatisation

  • Détection instantanée des documents incomplets ou falsifiés grâce à une IA d’analyse documentaire.
  • Réduction des échanges inutiles avec les clients, qui sont alertés immédiatement en cas de problème.
  • Parcours utilisateur simplifié avec la demande uniquement des documents strictement nécessaires.

 

Les bénéfices obtenus

  • Réduction de 60 % du temps de traitement des dossiers.
  • Moins de frictions pour les clients, qui savent immédiatement si leur dossier est conforme.

 

eToro – Une plateforme de trading qui ajuste les contrôles selon le risque utilisateur

 

eToro est leader des plateformes de trading en ligne. La marque doit concilier exigences strictes en matière d’identification et expérience fluide pour ses utilisateurs. Son approche repose sur une vigilance graduée. Les contrôles sont adaptés en fonction du niveau de risque associé à chaque client.

 

Changements mis en place

  • Parcours simplifié pour les petits investisseurs avec une vérification documentaire rapide.
  • Vérifications renforcées pour les transactions importantes ou profils à risque (contrôle biométrique et demande de justificatifs complémentaires).
  • Surveillance continue des transactions avec détection automatisée des comportements suspects.

 

Résultats obtenus

  • Réduction de 50 % des fraudes.
  • Maintien d’un parcours fluide pour 85 % des utilisateurs présentant un risque faible.

 

Mise en conformité avec l’ACPR (Identification client): Bonnes pratiques et solutions à adopter

 

Se conformer aux lignes directrices de l’ACPR ne signifie pas simplement cocher des cases. Une mise en conformité réussie repose sur des processus bien définis, des outils adaptés et une culture d’entreprise tournée vers la sécurité et la transparence.

 

Dans cette partie, nous allons explorer les bonnes pratiques pour garantir une conformité efficace et fluide, sans alourdir les parcours utilisateurs ni ralentir les opérations.

 

Structurer un processus de conformité clair et efficace

 

Établir une politique KYC robuste

La première étape pour une conformité réussie est de formaliser une politique KYC (Know Your Customer). Celle-ci se doit d’être claire et adaptée aux exigences de l’ACPR. Cette politique doit définir :

  • Les documents et informations requis en fonction du niveau de risque.
  • Les procédures de vérification et de validation (contrôles automatiques et manuels).
  • Les niveaux de vigilance (standard, renforcé) selon le profil du client.
  • Les protocoles d’alerte et de déclaration en cas d’anomalies.

Une politique bien définie permet d’harmoniser les pratiques et d’éviter les incohérences dans le traitement des dossiers.

 

Mettre en place une gouvernance claire

Pour éviter toute faille dans la conformité, il est essentiel de désigner des responsables au sein de l’entreprise :

  • Un responsable conformité (Chief Compliance Officer) : il pilote la stratégie KYC et assure le respect des obligations réglementaires.
  • Une équipe dédiée au contrôle interne : elle vérifie l’application des procédures et réalise des audits réguliers.
  • Un lien direct avec les autorités compétentes (ACPR, Tracfin) : pour signaler les transactions suspectes et répondre aux obligations de déclaration.

Une gouvernance claire assure une meilleure réactivité face aux risques et aux évolutions réglementaires.

 

Automatiser la vérification d’identité pour gagner en efficacité

 

Pourquoi automatiser le processus KYC ?

  • Réduction des délais de traitement : les vérifications sont instantanées au lieu de prendre plusieurs jours.
  • Diminution des erreurs humaines : les contrôles automatisés réduisent les risques d’omissions ou de fausses validations.
  • Meilleure détection des fraudes : l’IA repère les anomalies invisibles à l’œil humain.

 

Quels outils et technologies utiliser ?

Les entreprises peuvent s’appuyer sur plusieurs technologies pour automatiser la vérification d’identité :

En intégrant ces outils, les entreprises peuvent assurer leur conformité tout en offrant une expérience fluide aux clients.

 

Former et sensibiliser les équipes

 

Pourquoi la formation est essentielle ?

Les réglementations évoluent régulièrement. Les fraudeurs trouvent sans cesse de nouvelles techniques pour contourner les contrôles. Une mise en conformité efficace passe donc par une formation continue des équipes.

  • Former les collaborateurs sur les réglementations en vigueur (ACPR – Identification Client, LCB-FT, RGPD).
  • Apprendre à identifier les faux documents grâce à des exemples concrets.
  • Sensibiliser à l’importance du respect des protocoles pour éviter les failles de conformité.

Une équipe bien formée est le premier rempart contre la fraude et garantit une application rigoureuse des règles.

 

Surveiller et adapter les processus en continu

 

Mettre en place un suivi et des audits réguliers

La mise en conformité ne s’arrête pas une fois les processus en place. Il est essentiel d’assurer un contrôle continu. Ce dernier permet d’identifier d’éventuelles failles et ajuster les procédures.

Des audits internes et revues périodiques pour s’assurer que les exigences de l’ACPR (Identification client) sont respectées. Ce dernier doit être accompagné d’un suivi des indicateurs clés (KPI) :

  • Taux de vérification automatique réussie.
  • Temps moyen d’onboarding client.
  • Nombre de fraudes détectées.

 

S’adapter aux évolutions réglementaires et technologiques

Le cadre réglementaire évolue régulièrement (nouveaux contrôles, nouvelles obligations). De plus, les avancées technologiques offrent de nouvelles opportunités pour optimiser la conformité.

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Foire aux questions

L’ACPR impose des règles strictes, mais des solutions technologiques comme l’IA et l’automatisation permettent de les appliquer sans alourdir le parcours utilisateur. Par exemple, la vérification instantanée des documents et l’authentification biométrique accélèrent le processus tout en garantissant la conformité réglementaire.

L’ACPR impose aux établissements financiers de vérifier l’identité de leurs clients à l’ouverture d’un compte et lors de certaines transactions. Cela passe par la collecte de documents officiels, la détection des fraudes documentaires et, pour les profils à risque, des contrôles renforcés comme la biométrie ou l’authentification à deux facteurs.

L’ACPR (Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution) est l’organisme qui supervise les banques et assurances en France. Elle veille à ce qu’elles respectent les règles de lutte contre la fraude et le blanchiment d’argent, notamment en imposant des contrôles d’identité stricts.