À une époque dominée par les transactions numériques et les interactions en ligne, la montée de la fraude à l’identité synthétique pose une menace sans précédent. Cette forme nouvelle de fraude combine des informations réelles et fausses pour créer une nouvelle identité fictive. Cela pose ainsi un défi complexe pour les entreprises et les individus. Dans cet article, nous allons aborder les subtilités de la fraude à l’identité synthétique, explorer son évolution, ses impacts, et surtout, les stratégies pour la détecter et la prévenir.
Qu’est-ce que la fraude à l’identité synthétique ?
La fraude à l’identité synthétique est novatrice difficile à repérer. Les criminels mélangent méticuleusement des éléments faux et réels, créant une nouvelle identité pour tromper les institutions financières et les individus. Le manque de contrôle des identités par ces organisations les rend vulnérables face à l’usurpation d’identité.
La nature de la fraude à l’identité synthétique
Définition
La fraude à l’identité synthétique consiste à combiner des éléments réels et faux, tels que les numéros de sécurité sociale et les noms, pour créer une identité frauduleuse.
Prévalence
McKinsey l’estime comme le crime financier connaissant la croissance la plus rapide aux États-Unis.
Défis de détection
Difficile à détecter en raison du manque de vigilance des victimes. La fraude à l’identité synthétique cible souvent des groupes démographiques moins attentifs tels que les enfants et les personnes âgées. On estime que 95% de la fraude à l’identité synthétique n’est aujourd’hui pas détectée. Pourquoi ? Parce que nombre d’entreprises et d’organisations n’ont pas encore sécurisé leur processus d’onboarding.
Synthétique vs. vol d’identité traditionnel
Contrairement au vol d’identité traditionnel, les identités synthétiques sont créées, rendant la détection plus difficile. Les fraudeurs développent progressivement les identités synthétiques sur des années avant de les exploiter.
Comment fonctionne le vol d’identité synthétique ?
Abordons désormais le processus méticuleux entrepris par les fraudeurs pour créer et exploiter des identités synthétiques.
Création de l’identité synthétique
À l’étape de création de l’identité synthétique, des informations fausses sont reliées à des informations bien réelles. Le faussaire peut utiliser un numéro de sécurité social volé et des détails falsifiés. Il construit ainsi peu à peu son identité fictive, utilisant des informations obtenues via de faux profils sur les réseaux sociaux. Ils utilisent ensuite cette première identité pour ouvrir un compte bancaire.
Ouverture d’un compte bancaire et d’un crédit
Le faussaire ouvre un compte bancaire et développe son crédit. Au départ, il n’utilise que de petites sommes, effectue de petits achats et prouve sa bonne gestion du crédit. L’institution bancaire accorde une confiance grandissante. Gagnant progressivement accès à des prêteurs à haut risque et augmentant les limites de crédit sur des mois ou des années.
Disparition du fraudeur
Les fraudeurs exploitent le crédit établi au maximum. Une fois la confiance établie, ils sont à même d’effectuer des transactions plus importantes. La banque prête, en effet, un montant plus élevé. Ces montants ne seront jamais remboursés, laissant la banque à découvert. Celle-ci peut se retourner vers la personne détentrice du numéro d’assurance sociale, qui se rend alors compte de l’usurpation d’identité qu’elle a subi. Mais généralement, la banque ne récupère pas sa mise !
Impact de la fraude à l’identité synthétique
Les répercussions généralisées de la fraude à l’identité vont au-delà des institutions financières, touchant des individus et des entreprises dans divers secteurs. Pour les individus, il est difficile de prouver l’appartenance du numéro d’assurance sociale et sa distinction avec la ligne de crédit ouverte. Les individus ont ainsi du mal à prouver qu’ils ont été victimes d’usurpation d’identité. Pour les entreprises, on estime que les pertes liées à cette méthode d’usurpation d’identité ont été 1,25 milliard de dollars sur l’année 2020.
Stratégies de détection et de prévention
En réponse à la menace croissante, les entreprises doivent adopter des mesures sophistiquées pour détecter et prévenir la fraude à l’identité synthétique.
Défis actuels de détection
En moyenne, 95% des utilisations de ce nouveau type de fraude ne sont pas détectées. Cela est lié à un manque de contrôle et d’authentification de la part des entreprises en question.
Outils de détection efficaces
Les outils novateurs de vérification d’identité permettent de prévenir la fraude à l’identité fictive. Une approche plus globale est mise en place par ces outils. Ils permettent de combiner la vérification de documents, l’identification biométrique, la vérification de signaux spécifiques et l’appel à des bases externes. Un contrôle aussi poussé permet de détecter l’usurpation d’identité, y compris les identités fictives.
Vérification de signaux spécifiques
Cette technologie combine l’identification des schémas de comportement anormaux et l’utilisation de la reconnaissance faciale. Ces signaux spécifiques sont désormais nécessaires afin de contrer les techniques de fraude les plus avancées.
Appel à des bases externes
Une vérification complète comprend des appels aux registres publics. Les numéros de téléphone et des informations supplémentaires, comme le permis de conduire, permettent une authentification plus précise. Ces bases externes sont une source sécurisée de données, qu’il faut croiser avec les informations soumises par l’utilisateur.
Conclusion
À mesure que la fraude à l’identité synthétique continue d’évoluer et de s’adapter, il est impératif pour les entreprises et les individus de renforcer leurs défenses. Adopter des technologies de détection avancées et une approche multifacette de la vérification d’identité seront essentiels pour atténuer les impacts étendus de cette forme sophistiquée de fraude. Restez vigilant, restez informé et restez un pas en avant dans la lutte continue contre la fraude à l’identité synthétique.